ASSOCIATION MANÉGA

 

MANÉGA AU TCHAD

De la farine et de la bouillie BAMISA* pour 15 villages autour de N’GOURI

N'GouriLe lac Tchad était l'un des plus grands lacs du monde. Depuis les quatre dernières décennies, sa superficie s’est considérablement réduite.

Le sauvetage du lac Tchad est au cœur des études et des préoccupations internationales, de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (la CEDEAO) ainsi que des 9 états qui composent le Comité Inter-états de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (le CILSS). Les projets ambitieux et très coûteux ne manquent pas pour tenter de remédier au recul de ce lac d’eau douce vital pour les populations.

Dans l’attente de mesures efficaces, la sécurité alimentaire des populations riveraines est une réalité présente.

Assan Yacoub Ali est un responsable administratif hospitalier. Témoin des carences alimentaires qui sévissent dans son village natal et dans les villages voisins, il est à l’origine de la création de l’AVLCM : l’Association des Volontaires pour la Lutte Contre la Malnutrition. Par l’intermédiaire de l’ambassade de France, il est entré en contact avec le Dr François LAURENT. Un partenariat s’est mis en place entre l’AVLCM et Manéga. C’est ainsi qu’une: « Unité de Production Artisanale » de farine BAMISA (une UPA) a vu le jour à N’GOURI en 2008 et qu’un moulin à céréales a pu équiper cette UPA et en optimiser le fonctionnement, l’année suivante.

Le projet actuel conçu par l’AVLCM concerne la production de farine Bamisa dans 15 villages du district de N’GOURI. Ce sera une production décentralisée : les céréales seront préparées puis mélangées selon des proportions précises, dans chaque village, par des femmes qui suivront une formation à la fabrication. Ce mélange sera ensuite moulu à N’GOURI lors de la venue des femmes au marché. La farine rapportée dans les 15 villages servira à préparer la bouillie Bamisa destinée aux enfants en complément de l’allaitement maternel. Un programme d’éducation nutritionnelle fait également partie de ce projet. Il s’agit de préserver la valeur énergétique de la bouillie en la préparant dans les meilleures conditions. L’objectif est de produire 8 tonnes annuelles de farine et de préparer 720 rations de bouillie par village et par mois.

Manéga a fait une demande de subvention auprès du Conseil Général de Seine maritime. Pour les 70% du budget restant, ce sont les fonds rassemblés lors des manifestations que l’Association organise et la subvention de la ville de Caudebec qui permettent la réalisation de cette solidarité contre la malnutrition infantile.

* Bouillie Amylasée Mil, Soja, Arachide. 
Le site : www.bamisagora.org développe le concept « bamisa » dans les Pays du Sud